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Justice.jpg1/ Ce non lieu suscite étonnement et stupéfaction

Le juge d’instruction, Angelo Houssou, instruit ce dossier depuis le 20 octobre, date de l’arrestation à Cotonou des trois complices de Patrice Talon et Olivier Boko, sous contrôle judiciaire en France.

·         C’est lui qui a auditionné ces personnes inculpées pour tentative d’empoisonnement et association de malfaiteurs (MoudjaidouSoumanou, Ibrahim Mama Cissé, Zoubérath Kora) puis un quatrième complice (Bachirou Adjani).

·         C’est lui qui a recueilli leurs aveux en présence de leurs avocats.

·         C’est lui qui a lancé les mandats d’arrêt internationaux contre Patrice Talon et Olivier Boko.

·         C’est lui qui a lancé toutes les commissions rogatoires internationales dont celle demandant à la justice française l’extradition de Talon et Boko.

·         C’est lui qui a retenu comme éléments à charge le contenu des 27 échanges SMS très explicites entre Patrice Talon et Zoubérath Kora. Ces échanges ont eu lieu le 17 octobre après leur rencontre à Bruxelles durant laquelle les détails du complot ont été précisés et dans la nuit du 19 au 20 octobre à Cotonou, ce qui devait être la « nuit du crime ».

·         C’est lui qui a validé le rapport du FBI qui a identifié les quatre substances toxiques et mortelles retrouvées dans le « cocktail meurtrier ».

·         C’est lui qui a posé tous les scellés.

·         C’est lui qui a rejeté une demande de remise en liberté et d’annulation de la procédure présentée par les avocats de la défense.

·         Et c’est lui qui a disparu après avoir signé cette stupéfiante ordonnance de non lieu. Il a quitté le Bénin dans la soirée du 17 mai. Il n’a sans doute pas la conscience tranquille…

 

2 / Un non lieu sans fondement juridique

L’argumentaire du juge est spécieux.

Angelo Houssou estime que l’infraction n’est pas constituée puisqu’il n’y pas eu passage à l’acte. Il fallait donc le décès du président béninois pour les poursuivre !

Cet argument n’est pas recevable : il y a eu préméditation, orchestration et intention de tuer.

Rappeler :

·         Les rencontres à New York entre Boko, Cissé et Soumanou en septembre 2012.

·         La rencontre des conjurés à Bruxelles le 17 octobre.

·         L’arrivée des substances mortelles le 20 octobre par un vol Air France Paris-Cotonou.

Nous sommes donc bien face à une tentative d’empoisonnement qui a été déjouée. On a voulu assassiner le président. L’instruction le démontre.

Pour toutes ces raisons, le procureur de la République et l’avocat du Bénin ont fait appel. Des appels suspensifs.

Cette ordonnance de non lieu n’a donc aucune conséquence sur la demande d’extradition actuellement examinée par la justice française.

 

Pour conclure :

On peut s’interroger sur les réelles intentions du juge d’instruction.

Comment expliquer un tel revirement ?

On peut tout imaginer, car avec Patrice Talon tout est imaginable…

Tag(s) : #Actualité
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