C'est un commando de quatre ravisseurs qui a enlevé Ghislaine Dupont et Claude Verlon le 2 novembre. Il était 13h10 devant la maison d'Ambeiry Ag Ghjissa, le responsable du Mnla, à Kidal. Le pick up beige s'est enfui avec, à son bord, les deux Français en direction de Tinessako.
Selon le procureur général de Paris, le véhicule a été très rapidement abandonné en raison de problèmes mécaniques sérieux : bloc moteur cassé, fuite d'huile et moteur en surchauffe. A 12km de la sortie de Kidal, les ravisseurs sortent de leur pick-up avec leurs deux otages.
Selon le procureur - après autopsie - Ghislaine Dupont a été tuée de trois balles de gros calibre dont une mortelle dans le thorax. Claude Verlon a été exécuté de dos par une rafle de balles de la tête au pied.
Les enquêteurs français privilégient la thèse d'une prise d'otage qui aurait mal tourné. Selon le procureur général, François Molins évoque deux scénarios. Première hypothèse : une fois la voiture à l'arrêt, dans la confusion, les otages auraient tenté de fuir. Deuxième hypothèse : craignant l'arrivée imminente des forces françaises, les ravisseurs auraient liquidé les otages pour échapper aux Français.
Actuellement, l'enquête franco-malienne se concentre sur un suspect : Baye Ag Bakabo, un soutraitant d'Aqmi qui a déjà servi de guide aux djihadistes. Ce dernier est le propriétaire du pick-up et était l'un des quatre ravisseurs. Baye ag Bakabo a été vu, la veille du meurtre, dans Kidal à bord du pick-up en train de faire le plein d'essence.
D'intenses recherches sont lancées pour retrouver le commando. Côté enquête, une information judiciaire va prochainement être ouverte à Paris et à Bamako.