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yayi-et-acteurs-acajou.jpgLe président de la République a tenu, vendredi 19 avril dernier, une séance de travail avec les acteurs de la filière anacarde au Bénin. La promotion de cette culture de rente était au menu des échanges.  



Plus de deux heures d’horloge ont permis au président de la République de faire un tour d’horizon avec les acteurs des problèmes de la filière anacarde, deuxième pourvoyeuse de devises à l’exportation après le coton. Dans son ambition de diversifier l’agriculture du pays, Boni Yayi a voulu surtout rassurer tous les maillons de la chaîne de production du cajou de sa détermination à faire de cette spéculation une filière à part entière. « Nous avons surtout échangé pour trouver les solutions appropriées pour permettre à la filière anacarde de jouer pleinement sa partition dans l’amélioration de la croissance économique du Bénin. Le gouvernement s’engage à lui donner plus de place », confie Marie-Elise Gbèdo, ministre en charge de l’Industrie et du Commerce qui a pris part à la séance. Les difficultés évoquées par les acteurs, poursuit-elle, concernent notamment le renouvellement des plants, l’approvisionnement en intrants spécifiques ainsi que les problèmes de conditionnement à l’exportation. Boukari Ibrahim, président de la Fédération nationale des acheteurs des produits tropicaux et agricoles du Bénin (FENAPAB) ajoute les tracasseries routières et les importations frauduleuses de noix cajou qui créent des distorsions sur le marché.
«Le défi à l’horizon 2015, c’est de faire du Bénin, le premier producteur africain d’anacarde», ambitionne le ministre. Pour l’instant, le pays occupe la troisième place africaine, derrière la Côte d’Ivoire et le Burkina-Faso.
La filière anacarde a pris de l’importance ces dernières années au Bénin. Avec une superficie estimée à 10 000 hectares en 1990, les plantations d’anacardiers couvrent aujourd’hui plus de 190 000 hectares distribués sur l’ensemble du territoire national, selon une étude de la GIZ réalisée en 2010. Les exportations se sont accrues passant de 10 000 tonnes en 1996 à 116 398 tonnes en 2008. Sa contribution aux recettes publiques n’est pas négligeable. La filière assure ainsi 8 % du revenu d’exportation nationale et 24,8 7 % du revenu des exportations agricoles, selon les résultats de l’étude.
Dans le souci d’en faire une filière à forte valeur ajoutée, le gouvernement a entrepris l’installation de deux usines de transformation de l’anacarde à Bantè et à Parakou.

Par Gnona AFANGBEDJI

Source : La Nation du 22 avril 2013

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