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Séance de travail au port de Cotonou  La Déclaration de dédouanement unique de 5000 Fcfa suspendue

Le président de la République a tenu, ce dimanche 21 juin, une séance de travail avec les acteurs portuaires. Au terme des discussions, la mise en œuvre de la nouvelle Déclaration de dédouanement unique de 5000 Fcfa, récemment opérée par la Chambre de commerce et d'industrie du Bénin est provisoirement suspendue.

Le gouvernement et son chef font de la compétitivité du Port de Cotonou un enjeu non négociable. Les nombreuses réformes engagées à cet effet ont permis d'atteindre ces dernières années des performances encourageantes que l'ensemble des acteurs de la plateforme entend consolider. L’augmentation astronomique de la Déclaration de dédouanement unique (Ddu), pomme de discorde entre les déclarants en douane et la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (Ccib) n'a pas laissé indifférent le Chef de l'Etat. Pour mieux appréhender les tenants et les aboutissants de cette augmentation et les raisons qui sous tendent la vive protestation des transitaires, Boni Yayi est allé ce dimanche à la rencontre de l'ensemble des acteurs. De 590 Fcfa depuis 1982, la Ddu est passée à 5000 FCFA, soit une augmentation de plus de 700%, dénoncent les transitaires. Les explications de la Chambre de commerce et d'industrie, représentée par son vice-président Soulé Yacoubou, ne semblent guère rencontrer l'assentiment du Chef de l'Etat qui déplore non seulement la non implication du gouvernement, mais surtout le manque de dialogue entre les acteurs avant la mise en œuvre de cette augmentation. Pour prévenir des déconvenues éventuelles de cette mesure sur les activités portuaires, Boni Yayi a demandé à la Ccib de surseoir provisoirement à sa mise en œuvre et d'engager sous quinzaine des discussions avec les transitaires mandataires pour trouver une solution consensuelle. Dans ce même délai, la Ccib devra liquider les tickets déjà émis, en attendant qu’un comité soit mis sur pied pour décider des dispositions à prendre pour satisfaire toutes les parties. Les autres griefs soulevés par les transitaires mandataires a savoir les frais d'acconage, le surextari, et autres pénalités seront également examinés par ledit comité qui devra actualiser l'arrêté de 2012 fixant les barèmes des taxes au port, surtout à l'aune des nouvelles réformes portuaires. "Nous devons faire en sorte qu’il n’y ait pas assez de taxes qui repoussent les opérateurs à choisir le port de Cotonou. Lorsque les frais sont augmentés, ils se répercutent sur le prix à la consommation et c’est le panier de la ménagère qui en souffre. Le moment est venu pour que nous revisitions l’arrêté de 2012 qui établit les barèmes afin que nous les adaptions aux réformes en cours au port de Cotonou" fait observer Boni Yayi.

Pour le Premier ministre Lionel Zinsou, le port de Cotonou ne doit pas souffrir de la prévalence du corporatisme. Au-delà des acteurs portuaires, c'est le destin de toute une nation qui se joue au port de Cotonou, soutient-il. "Il faut bâtir le consensus. Il n’y pas de rente légitime pour bloquer la croissance du port. Il ne doit pas y avoir de corporatisme, ni de refus d’écoute. Nous devons construire dans le dialogue", insiste-t-il, appelant les uns et les autres jouer leur partition au sein du comité suggéré par le Chef de l'Etat pour pérenniser les acquis du port de Cotonou qui, rappelle-t-il, fait environ 25% du produit intérieur brut du pays.

Bruno OTEGBEYE (Cell.Com/PR)

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