Le fauteuil du président de la Cour suprême est vacant depuis dimanche 28 février. Le mandat de Ousmane Batoko a expiré sans que son successeur ne soit connu.
La Cour suprême est sans président depuis dimanche 28 février. Le mandat de Ousmane Batoko, le président sortant, est arrivé à expiration. Il a été nommé par décret N°2011-031 du 7 février 2011 et a prêté serment dans la matinée du lundi 28 février 2011 avant de prendre officiellement service dans la soirée du même lundi dans les nouveaux locaux de la Cour suprême à Porto-Novo. Le mandat de Ousmane Batoko est donc définitivement éteint depuis dimanche 28 février. Mais là où le bât blesse est que jusqu’ici, son successeur n’est pas encore connu.Ce qui crée un vide juridique au niveau de la plus haute juridiction en matière judiciaire, administrative et des comptes de l’Etat. Cette vacance du pouvoir interpelle à plus d’un titre le chef de l’Etat. C’est lui qui procède à la nomination du président de la Cour suprême conformément à l’article 33 de la Constitution béninoise. Lequel dispose que : «Le président de la Cour suprême est nommé pour une durée de 5 ans par le président de la République après avis du président de l’Assemblée nationale, parmi les magistrats et les juristes de haut niveau, ayant quinze ans au moins d’expérience professionnelle par décret pris en Conseil des ministres ».C’est pourquoi les regards sont tournés vers le président Boni Yayi depuis quelques jours. Mais personne ne sait pourquoi jusqu’ici, il tarde à faire connaître le nouveau président alors que la nomination de Ousmane Batoko avait été opérée il y a cinq ans, presque un mois avant l’expiration du mandat de l’ancien président Saliou Aboudou qui aura passé 10 ans à la tête de cette institution.
Deux options s’offrent au président Boni Yayi. Soit il reconduit Ousmane Batoko pour un nouveau mandat de cinq ans, soit il le remplace par un autre juriste de haut niveau. En tous cas, plusieurs prétendants se bousculent au portillon. Plusieurs noms de juristes surtout de magistrats circulent depuis quelques jours pour succéder à Ousmane Batoko. On croise alors les bras pour voir pour laquelle des deux options penchera le chef de l‘Etat à qui revient le dernier mot¦