Embarcadère de Ganvié : Le marché de poissons de poissons bât son plein

Situé au pied du quai d’embarquement et de débarquement des touristes pour le village lacustre de Ganvié, le marché de poissons de l’embarcadère est animé par des femmes qui viennent y écouler les produits de pêche de leurs maris.

Des poissons frais dans des paniers ou des bassines en aluminium. Certains parmi eux font leurs derniers soubresauts. D’autres par contre, vivants dans de l’eau contenue dans des bassines, font leurs dernières balades en attendant un éventuel acheteur. « Venez voir mes poissons, ils sont encore frais », lancent à tue-tête des vendeuses pour se faire entendre des passants plongés dans un tohu-bohu inhérent aux marchés. Ainsi s’anime le marché de poissons de l’embarcadère de Ganvié dans la commune d’Abomey-Calavi. Ayant les pieds dans la boue causée par les pluies qui s’abattent sur la partie méridionale du Bénin en ces moments, les vendeuses de poissons de ce marché semblent ne pas être gênées par l’environnement insalubre dans lequel elles font leurs affaires. Des matières plastiques mêlées à l’eau souillée sur un sol noirâtre constituent le plancher de ce marché. Mais la seule chose qui préoccupe les animatrices de ce marché est l’écoulement de leurs poissons. Pour la plupart femmes de pêcheurs, les vendeuses de poissons de ce marché viennent de la commune de Sô-Ava. Elles débarquent sur les lieux à bord des pirogues qu’elles rament le plus souvent elles-mêmes pour la vente des produits de pêche de leurs époux. « Ce marché s’anime à partir de 6 heures 30 minutes.

On y vend essentiellement des carpes capturées par nos maris », explique dame Yvonne en tenue locale coiffée d’un large chapeau en raphia. Ce petit marché de poissons qui s’anime au pied du quai, attire les acheteurs. Faisant son entrée dans le marché tout en prenant soin de boucher ses narines de ses doigts pour éviter d’inspirer l’odeur nauséabonde de cet environnement, dame Juliette repère des yeux les meilleurs poissons. Elle s’arrête finalement devant des bassines en aluminium contenant de grosses carpes. « Tata, ce sont des poissons encore vivants. De plus, ils ne sont pas chers », lance la vendeuse assise sur un tabouret, à l’endroit de sa cliente. « A combien vendez-vous la bassine », demande dame Juliette. « Donnez-moi simplement dix (10.000 F Cfa) », répond la vendeuse. Après moult négociations, dame Juliette renverse les poissons dans son sac plastique en remettant 7.000 F Cfa à la vendeuse. « C’est un peu cher. En temps normal, la même quantité de poissons coûte au plus 5.000 F Cfa », confie-t-elle. Pour la vendeuse, ce prix n’a pas été fixé au hasard. Cela s’explique par le fait que c’est la saison des pluies. Les poissons sont rares en ces périodes car, ils se logent au fond de l’eau. A l’image de dame Juliette, des dizaines de milliers de personnes, en voiture ou à moto, dcirculent dans ce marché. Une multitude de poissons fraîchement pêchés aiguisent leur appétit. Des touristes non concernés par cette animation observent le spectacle de loin.
Le marché de l’embarcadère n’est pas très étendu, mais le choix de poissons est large et vous trouverez forcément de quoi agrémenter votre plat favori.

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